dimanche 23 septembre 2018

12 leçons du Camino : comment la marche vers Saint Jacques transforme…

Il y a un peu plus de 4 mois, le 8 mai 2018, j’atteignais Saint Jacques de Compostelle au terme de 40 jours de déambulation, parcourant ainsi 800 kilomètres dans le nord de l’Espagne en partant de Saint Jean Pied de Port. Pendant tout le voyage à pieds, j’ai tenu un journal et à la fin je me suis questionné sur les apprentissages. Ce voyage je l’ai vécu avant tout comme un rêve et comme une expérience pour voir sur moi en quoi ce chemin pouvait être une voie de transformation. Notamment en tant que coach carrière pour en parler, le conseiller aux autres.
Le temps de revenir et me voilà aujourd’hui vous livrant mes leçons du camino (chemin en espagnol). Il existe plusieurs chemins en Europe qui mènent au tombeau de l’apôtre Jacques. Celui que j’ai suivi s’appelle le « camino frances » ou « chemin français » dans la langue de Cervantes. Mon témoignage est forcément quelque chose de subjectif. J’avais lu pas mal de livres de pèlerins sur le sujet avant de partir et j’ai rencontré plusieurs pèlerins récidivistes qui ont partagé avec moi leurs ressentis, leurs leçons de caminos précédents. Je me retrouve parfois dans leurs retours, parfois pas. Si vous connaissez le chemin, il en sera de même pour vous à me lire.


1. RALENTIR : dès le deuxième jour, je comprends que cela n’a pas de sens d’arriver trop tôt (midi) à l’étape. Donc je marche à mon rythme toujours bien sûr (soit assez soutenu) mais je prends le temps le matin de lire le journal local, qui sait de m’arrêter déjeuner même à quelques kilomètres de l’étape. De retour, c’est quelque chose que j’expérimente encore plus comme par exemple la pause « lecture de Libé ou du Monde » dans une matinée de télétravail, etc.

2. ADMIRER LA BEAUTE DU MONDE : Dostoievski dit « la beauté sauvera le monde ». Je pense que la beauté, au sens beauté de l’univers telle qu’elle se manifeste dans la nature jusqu’aux œuvres artistiques, engendre des expériences émotionnelles qui nous rapprochent de Dieu. C’est la facette spirituelle du voyage que j’ai vécu bien sûr. Il s’est agi avant tout de la beauté de la nature et de la beauté des églises qui m’ont mis face au spirituel au sens large moi l’agnostique qui ai été élevé dans la religion catholique. Ces expériences du beau, je les vivais bien sûr avant le voyage mais le camino a mis plus de relief à ses expériences dans ma vie. Au retour, j’en fait l’expérience avec plus de conscience et je pense en avoir augmenté la fréquence.


3. SOURIRE AUX GENS : et il faut ajouter et surtout à ceux qui ne sourient pas car c’est eux qui en ont le plus besoin. J’ai vu cela écrit quelque part sur une pancarte sur le chemin et cela m’a marqué. Ceux qui ne sourient pas ont souvent une bonne raison : tristesse, etc. et bien sûr c’est évident qu’ils ont peut-être encore plus besoin d’en recevoir, des sourires. C’est la logique du don : tu ne me souris pas et pourtant je choisis de te sourire. De retour à Paris, les mines renfrognées du métro, je vous souris, n’est-ce pas ? 

4. 1 JOUR A LA FOIS : le camino, comme toute parenthèse (ou mini-retraite comme le dit si bien Tim Ferriss dans « la semaine de 4 heures ») est un espace-temps incroyable. C’est la 3ème fois que je connais ce sentiment après 2007 où j’ai fait un tour du monde autour de projets éducatifs et environnementaux et 2012 avec un break estival de 6 semaines en Argentine. Alors voilà tout ça pour dire que malgré l’objectif qui peut paraître énorme (800 kms), il ne s’agit au final que de 40 fois 20 kilomètres. Vu comme cela c’est plus simple. A mon retour, j’ai encore plus conscience que de lotir un objectif en sous objectifs est aidant.

5. SUSPENDRE LE JUGEMENT : j’ai toujours su que j’étais plus indulgent sur les gens d’autres pays que sur mes compatriotes car j’ai toujours supposé la différence culturelle comme une raison possible et du coup cela m’a invité à de la tolérance. L’idée de cette tolérance sur le chemin, elle m’est notamment venue d’un graffiti à Sarria, proche de l’arrivée : ne pas se moquer de ceux qui commence près de l’arrivée. Très bien vu. Bon alors… le prochain qui me double à la file du supermarché… je lui souris 😊

6. #BLACKHUMOUR : la meilleure preuve est peut-être mon commentaire précédent. J’ai intégré par des retours sympathiques de mes 2 camarades de marche australiennes que cela était un de mes traits de personnalité et au final un atout. De retour, j’assume !

7. LA CAMINOTHERAPIE : c’était le test, le terme je l’ai vu et bien sûr ce néologisme sublime m’a parlé. Bref, il me faudra quelques mois et quelques années pour en mesurer la puissance mais c’est pour moi une évidence comme le dit Thoreau dans son court essai « Marcher » que j’ai lu sur le camino, marcher est thérapeutique. De retour à Paris comme depuis le début du fiasco du Vélib je marche dans Paris et c’est assez chouette c’est vrai. La marche parfois méditative me permet de me poser.


8. MEDITATION : en lien direct avec le point précédent, c’était parfois en pleine conscience sur des morceaux du chemin que j’ai médité. Après le stage de MBSR fait cet hiver, de retour, la prochaine étape sera le désormais incontournable Vipassana (retraite méditative de 10 jours en silence).

9. DISCUSSIONS CREATIVES – « COACHING CORNER » : un camino est unique car les personnes que l’on rencontre sont là juste sur celui là dans leur masse. Ainsi j’ai rencontré de nombreux récidivistes ! Ces rencontres donnent lieu à de belles discussions. La notion de « Coaching Corner » est l’idée farfelue d’installer quelque part sur le chemin un coin du coach pour coacher les pèlerins en besoin. De retour, je me dis que l’idée suivra son cours…

10. SUIVRE LES FLECHES JAUNES : le camino est super bien balisé… avec des flèches jaunes. Il y a une vraie forme de légèreté à suivre un chemin balisé. Contrairement aux randos que je peux faire où il faut repérer la trace, la suivre avec attention, là le camino se veut plus léger. De retour à Paris, c’est l’idée qui m’est parfois difficile de suivre la voie convenue, de refaire quelque chose à l’identique. J’en mesure plus les avantages, sachant que toujours la place est là d’exercer sa liberté.

11. PRENDRE SOIN DE SON CORPS : le camino est une épreuve pour le corps et notamment pour les pieds. Bref, j’ai appris à les masser, le matin, à mi-étape et à l’arrivée. De retour à Paris, c’est un rituel que je maintiens dans les marches. Je ne le faisais pas auparavant.

12. CE QUI COMPTE PLUS QUE TOUT C’EST L’EXPERIENCE, PAS D’ARRIVER
« Caminante no hay camino. Se hace camino al andar. Y al volver la vista se ve la senda que nunca se ha de volver a pisar »
« Toi qui marche il n’y a pas de chemin. Le chemin se fait en marchant et lorsqu’on se retourne on voit le sentier que jamais on n’empruntera à nouveau »

C’est la grande leçon du camino. C’est la vie. Arriver, c’est le blues souvent et on veut autre chose, souvent plus haut, plus grand, etc. Il s’agit donc d’apprécier le chemin pour lui à l’échelle du mois, de la journée, de l’heure, sans s’ presser… de vivre l’instant présent et de le savourer pleinement. De retour, l’idée de tout ralentir pour savourer tout encore plus est devenue centrale. Il s’agit alors d’assumer ce ralentissement dans un système à l’opposé où tout va plus vite à chaque seconde.

Alors, vous partez quand?


samedi 2 juin 2018

Quand partir / quitter son poste ?

Deux départs à 2 jours d'intervalle en Espagne ont fait écho en moi. Celui de Zinédine Zidane qui annonce le 31/05/2018 qu'il arrête d'entraîner le Real Madrid et celui de Mariano Rajoy qui s'en va du poste de Premier Ministre du Royaume d'Espagne en tombant sous le coup d'une motion de censure.

Et vous? Etes-vous toujours parti(e) au bon moment? Dans votre poste actuel, quand est-ce que serait le bon moment de partir?



J'accompagne actuellement plusieurs client(e)s qui se posent ces questions, certain(e)s prenant un PSE, certain(e)s tentant de négocier une rupture conventionnelle, d'autres essayant de convaincre qu'ils peuvent se mettre en mobilité pour aller vers autre chose.
Alors d'abord comme d'habitude, il s'agit d'avoir conscience de ce qui est bien pour vous et ensuite seulement de voir si vous êtes plus ou moins maître(-sse) de votre destin.
Les deux premières questions de l'article sont un bon point de départ...


mercredi 21 mars 2018

Quel cursus pour mon fils / ma fille? - bien accompagner les jeunes vers l'enseignement supérieur

C'était la semaine dernière la date couperet: le 13 mars à 18h, avoir fait ses voeux sur Parcoursup (ex-APB) pour l'après BAC!
10 voeux sans classement avec selon les établissements des documents à joindre.
Verdict: le 22 mai avec le retour de ces derniers.


Quand on sait que 69% des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur veulent se réorienter après 2 ans sur le marché du travail, mieux vaut prendre au sérieux l'étape d'orientation.

Samedi dernier, je déjeunais rue Mouffetard avant un atelier d'écriture. A mes côtés, en visite à Paris pour le week-end, une maman et sa fille et une amie parisienne de la maman. La jeune femme est en Master en Droit immobilier et parle de son désintérêt sur son cursus de Master et de sa volonté d'aller vers le Droit sportif. La maman et son amie lui disent alors qu'elle pourrait se réorienter. La fille soudain de dire qu'elle en a marre des études, qu'elle veut travailler. Changement de discussion, on savoure le repas pour aller sur des discussions plus légères.

A 45 ans, j'ai des amis parents qui arrivent depuis quelques années et encore pour quelques années dans ces accompagnements de choix des ados. J'ai aussi bien sûr des clients. Pas plus tard que la semaine dernière, dans un de mes ateliers: une maman et son fils en première. Comment faire?

Mon conseil: de l'écoute, de l'ouverture et envoyer le/la jeune chez un coach carrière. Malgré toutes les bonnes intentions, les parents ne seront jamais le bon coach pour leur ado. Pas plus que le conjoint, la famille ne sont un bon coach pour l'adulte en désir de nouvel horizon professionnel.
Moi-même, je ne suis pas un bon coach pour moi. Quand j'ai un besoin, je prends un coach.

Ce que je propose concrètement: a minima 2 séances espacées d'au moins 3 jours:
- 1 session de 2 heures avec le questionnaire STRONG qui est un levier d'efficacité (291 questions sur les intérêts pro et perso pour voir les domaines préférés, les secteurs préférés et les métiers préférés). Plus d'info sur: OPP vous parle de la puissance du STRONG
- 1 deuxième session d'1h30 pour finaliser le monde des possibles avec déjà des cursus possibles de formation.
Tout cela en présentiel ou à distance par Skype.

Et sur tout cela, anticiper les échéances pour ne pas avoir à réagir. Bref, rien de mieux que de se pencher sur tout cela au printemps de la 1ère. Maintenant:-)

A bientôt,

#APB #Parcoursup



lundi 19 mars 2018

La métamorphose à venir des managers

J'assistais il y a 10 jours à la présentation du livre de 2 chercheuses de l'ESCP Europe: Emmanuelle Léon et Cécile Dejoux dont voici la couverture ci-dessous:


La soirée organisée à l'ESCP Europe était orchestrée d'une main de maître avec 3 débats entre experts, modérés avec brio par Frank La Pinta et clôturés chacun par une synthèse faite par nos deux auteurs.

Voici ce que j'en retiens en vrac, en tant qu'animateur d'un groupe de cadres de Direction pour GERME et en tant que Coach et Consultant Carrière:
  • selon Joel de Rosnay qui a écrit la préface et ouvrait le bal, le manager de demain sera un manager augmenté, encore plus humain avec 5 piliers: 1. Charisme, 2. Vision, 3. Valeurs, 4. Ecoute, 5. Confiance. Au coeur des nouvelles compétences nécessaires, il y aura le Design Thinking pour notamment l'empathie
  • Il conviendra demain, dans une vie professionnelle passée à apprendre, de comprendre comment on apprend, répondre à la question clé: quel apprenant je suis? Le bon manager sera celui qui comprend cela chez ses collaborateurs. Sa réussite dépendra notamment de sa capacité sur ce sujet.
  • Le manager de demain sera aidé par beaucoup d'outils cognitifs. Il sera responsable du collectif.
  • Comme le dit Harold Jarche cité par la responsable formation de chez Danone il faudra voir la vie comme une expérimentation - "Life as perpetual beta". Le manager devra accepter les incertitudes et savoir les gérer. Il pratiquera le "test & learn".
  • Le manager de demain saura sortir de sa bulle filtrante et notamment de celle des réseaux sociaux. Il apprendra dans des sphères éloignées de lui. Il cherchera la pensée opposable.
  • Il saura mettre en avant ses collaborateurs même dans les temps faibles. Après tout comme le dit joliment le DRH de Sony France Claude François et Céline Dion n'ont-ils pas composé leur plus grand succès dans un temps faible?
  • Il travaillera avec des robots et aura logiquement appris à travailler ces nouvelles forces vives comme avec des freelances, consultants, etc. - en un mot une plus large variété de ressources! Il y aura en effet de plus en plus d'équipes hybrides là où aujourd'hui encore 85% des Français sont salariés.
  • Il pratiquera le management visuel avec KPI, Voix du Client et Voix du Collaborateur.
  • Il travaillera dans des lieux évolutifs parfois d'ailleurs en télétravail, de chez lui ou dans des espaces de coworking, ira parfois dans des labs se frotter à des gens différents.
  • Il pensera plus en terme de sociogramme que d'organigramme, rejoindra des équipes projets plutôt que des équipes naturelles.
#metamorphosemanager

mercredi 14 mars 2018

Clarifier une quête avec le jeu du TAO

Bonjour,

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler du jeu du TAO. Personnellement j'ai joué 2 parties en septembre 2016 et mars 2017 et en juin, je me suis formé comme animateur. Je trouve qu'il s'agit là d'une manière ludique de s'atteler à un sujet souvent d'enjeu important dans une superbe intelligence de groupe. Comme je disais encore hier à quelqu'un: "lors de la deuxième partie, je ne connaissais pas les autres joueurs et au bout de 4 heures, j'avais l'impression qu'on se connaissait depuis toute la vie".

Kesako?:

Il s'agit d'un jeu de plateau où chaque joueur (de 3 à 6) joue une quête ou encore un désir qui peut être personnelle ou professionnelle.
Ce jeu est multi-millénaire au sens où il puise sa source dans le texte TAO TO KING attribué à Lao Tseu (IV-Vème siècle avant JC). Inspiré aussi de la Programmation Neuro-Linguistique, il existe depuis une vingtaine d'année. Cela a demandé 7 ans à quelques 300 personnes pour aboutir à ce résultat.


Le déroulé:

Une fois l'étape solennelle de la formulation de la quête, chacun sillonne alors dans les 4 mondes en tirant des cartes s'y référant. Chaque monde a un objet précis comme suit:
- le monde de la terre pour clarifier la quête;
- le monde de l'eau pour puiser des ressources;
- le monde du feu pour affronter ses peurs
- et enfin le monde de l'air pour définir un/des rituel(s) à l'appui de la quête.
Par la suite, chaque joueur tire une carte "TAOracle" qui va lui donner une piste d'action et l'inviter à prendre un engagement.
A chaque carte tirée, chacun dispose de 3 minutes pour offrir une réponse à la question posée (sous le contrôle du sablier) et reçoit ensuite des points de pistes, de ressentis ou de gratitude de la part de chaque joueur et aussi de l'animateur.

Comment y jouer prochainement?:

La semaine dernière, je donnais une conférence sur le sujet où des dizaines de personnes ont pu faire progresser une de leur quête (en l'occurrence centrée sur la carrière).

Alors, si vous avez envie de faire avancer un de vos objectifs le temps d'un jeu de TAO, j'organise prochainement 2 parties sur Paris 11e:
- le lundi 28 mai [19-23h];
- le samedi 23 juin [14h30-18h30].
Le prix est de 42 euros, 36 si vous réservez avant le 23 mars. Comment s'inscrire: écrivez-moi à cr.invicem@gmail.com
A vos courriels!


vendredi 16 février 2018

Du vide vers la lumière, la compétence de se (re)-trouver...

Bonjour,

Quitter un travail, voire se reconvertir vient parfois d'une expérience douloureuse... ou pas. Voici un joli texte de Mary Oliver que je partage. Certain.e.s s'y retrouveront. 

Lors d'une discussion avec un expert en prospective il y a 2 mois et demi, j'ai parlé de rêves éveillés qu'il m'est arrivé de faire et de ses intuitions que j'ai eues alors et que plus ou moins vite, j'ai suivies. Marc a alors mis le mot "compétence" sur cela. Et j'ai trouvé cela assez juste bien que ne l'ayant jamais considéré comme cela. Ce texte me fait penser à ces expériences que j'ai eues: dans des moments de vide profond tout d'un coup une vision m'est apparue et je l'ai suivie. Peut-être vous aussi cela vous est arrivé.

Changer, se reconvertir, c'est revenir à soi... (re)-prendre conscience de son identité première, de ses besoins et oser les affirmer haut et fort au monde dans la recherche d'un nouveau job, d'une nouvelle activité. 
C'est mon métier depuis 6 ans que d'accompagner ces changements. Quel plaisir que de voir chaque jour en face de moi les yeux briller car peu à peu l'étoile apparaît dans le ciel de mon/ma client.e.

Laissez-vous inspirer...




Un jour tu as finalement su
Ce que tu avais à faire et à commencer,
Bien que les voix autour de toi
te hurlaient encore
leurs mauvais conseils.
Bien que tout la maison
avait commencé à trembler
et que tu avais encore
le boulet à tes chevilles.
« Répare ma Vie ! »
pleurait chaque voix.
Mais tu ne t’es pas arrêtée.
Tu savais ce que tu avais à faire,
bien que le vent attaquait
de ses doigts obstinés
Les fondations les plus intimes,
bien que leur mélancolie
était atroce.
C’était déjà assez tard,
et une nuit violente,
et la route pleine de branches tombées
et de pierres.
Mais petit à petit,
comme tu laissais les voix derrière,
des étoiles ont commencé à briller
à travers le manteau de nuages,
et il y a eu une voix nouvelle
que tu as lentement
reconnue comme étant la tienne,
qui t’a tenu compagnie
tandis que tu arpentais à grands pas
le monde de plus en plus loin,
déterminée à faire
la seule chose que tu pouvais faire
déterminée à sauver la seule vie que tu pouvais sauver.



Mary Oliver

mardi 13 février 2018

De la peur d'être grand.e, de briller...

La peur est une de nos émotions primaires que l'on prenne les modèles à 4 ou 6 émotions (Paul Ekman). Parfois nous avons peur. A certain.e.s client.e.s je lis ce poème pour leur faire poser des mots sur leur peur... ou pas. Cela vient souvent de mon propre ressenti bien sûr par rapport à ce qu'ils/elles me disent. Comme une impression de peur de réussir, de peur d'être grand.e ... 

Ce poème est un extrait d'un livre de Marianne Williamson (Un retour à l'amour), une enseignante spirituelle américaine. Il est souvent attribué à Nelson Mandela car ce dernier a cité cet extrait lors de son investiture à la présidence de la République d'Afrique du Sud. Bonne lecture!


Notre peur la plus profonde
n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.

C'est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous posons la question...
Qui suis-je, moi, pour être brillant,
radieux, talentueux et merveilleux ?

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ?
Vous êtes un enfant de Dieu.

Vous restreindre, vivre petit
ne rend pas service au monde.

L'illumination n'est pas de vous rétrécir
pour éviter d'insécuriser les autres.

Nous sommes nés pour rendre manifeste
la gloire de Dieu qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus,
elle est en chacun de nous,

Et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre peur,
notre puissance libère automatiquement les autres.

Marianne Williamson

dimanche 4 février 2018

A quoi tient le succès? Quelques clés de Robert Dilts, expert en PNL

Mardi soir dernier, je suis allé à un événement client (Skema Alumni) qui invitait Robert Dilts sur le thème: "comment se construire au travers de sa carrière" (How to create yourself in your career).
C'était l'occasion immanquable de revoir celui dont j'ai suivi deux formations "le coaching du charisme par le PNL" et "le coaching génératif".

Traduit depuis 13 ans par sa femme Deborah, c'est vrai qu'on a eu droit à 2 fois la conférence et que du coup il y a 45 minutes de contenu et non 1h30 comme me le fit remarquer ironiquement un voisin.


Une vraie gageure pour présenter la démarche du Success Factors Modeling (SFM) ou Modélisation des Facteurs de Succès en passant par une introduction, une liste d'archétypes inspirant sur le thème du succès avant de parler du modèle en détail.
Comment avoir du succès? Quelle est la différence qui fait la différence? Selon Robert, il s'agit au démarrage d'un état d'esprit ("mindset") qui va générer des actions et ces dernières des résultats:
ETAT D'ESPRIT (méta et micro) => ACTIONS => RESULTATS

L'état d'esprit micro du succès est l'esprit entrepreneur.
Selon Robert, la notion d'entrepreneuriat dépasse de beaucoup les personnes qui créent des entreprises. Ainsi beaucoup d'entreprises dont les GAFA ont retenu la notion d'intrapreneurship.
Le dernier livre de Robert est sur la nouvelle génération d'entrepreneur. Lui-même dit s'être construit au travers de sa carrière. Il parle aussi de ses 2 enfants tous deux dans la vingtaine à qui il ne viendrait pas à l'idée de prendre un travail qui n'a pas de sens pour eux.
Comme Steve Jobs, ils pensent que "faire des choses merveilleuses ensemble est plus important que d'accumuler des richesses". Et de citer Elon Musk qui cherche à optimiser la pertinence pour créer de la richesse avec Tesla, Space X, etc.

Puis, après la question de l'état d'esprit qui le sous-tend, il nous présente le SFM qui a 5 aspects:
  • Au centre soi / Identité
  • Clients/marchés =》Vision: connaître la direction, avoir une image mentale de quoi sera fait le futur
  • Membre d equipes =》Mission, qui rend la vision réalisable. Le mot vient du latin "missio" soit être envoyé
  • Parties prenantes / Investisseurs =》Ambition
  • Partenaires =》Rôle, qui me permet de créer quelque chose avec les autres

Tout commence au centre avec la passion (enthousiasme intense à propos de quelque chose) que nous devrions tous pouvoir exprimer en 5 mots maximum. Selon Robert, toutes les personnes qui réussissent disent qu'il faut de la passion. Selon lui, de là vient les réalisations professionnelles qui nous font être: I feel, I do, I achieve and then I become. Il est en accord avec Gandhi qui nous dit d'être le changement que nous voulons voir dans le monde.

Une fois de la clarté posée sur les éléments du SFM, la personne est claire sur son méta-mindset (méta état d'esprit) et peut alors passer de la vision à l'action et aller vers le succès!

En tant que coach, il s'agit sur toutes ces dimensions de questionner son client pour avoir une formulation simple de ces 4 éléments (Vision/Mission et Ambition/Rôle). C'est ce que je fais notamment pour aider mes clients à formuler un pitch ou encore écrire le résumé de leur profil LinkedIn pour ne citer que quelques exemples.

A bientôt,

Cyril






mardi 30 janvier 2018

Etes-vous engagé.e au travail? Que faut-il changer?

Bonjour,

Le début d'année est souvent l'occasion de faire le point sur des choses à faire évoluer. En tant que Coach-conférencier carrière, je vois des personnes arriver dans cet élan avec des: "ça y est, cette fois je suis décidé"; "en 2018 je change de job"; "en 2018, je me mets en indépendant"...
Ma première question va sur l'état de leur situation actuelle quand les personnes sont en poste. Elle varie mais mettre une échelle sur la satisfaction ("sur une échelle de 0 à 10, quel est ton degré de satisfaction dans ton job?) est souvent assez parlant pour cerner la potentielle détermination qu'il va y avoir pour le changement à faire.

Si je vous parle de cela, c'est pour introduire un partage que je veux faire avec vous sur une conférence où je suis allé mardi dernier sur l'engagement salarial.

#JIMCLIFTONESCP ... eh oui, j'ai rencontré Jim Clifton, CEO de Gallup qui nous parlait de la dernière livraison des taux d'engagement des salariés dans les différents pas. Ce fut une brève intervention suivie de très intéressantes questions qui eurent des réponses franches sans langue de bois.
Il avertit d'emblée que lire ses livres peut mener à la dépression:-)
Selon Jim, les Etats-Unis sont depuis Bush en récession si l'on considère la décroissance du PNB/habitant.
Avec la technologie et notamment les robots, beaucoup de jobs disparaissent et vont continuer à disparaître. Les progrès technologiques impactent l'écart entre jobs peu qualifiés et très qualifiés.
L'accent doit être mis sur l'éducation.
Il y a globalement 5 milliards d'adultes et 1,2 milliards de jobs. Alors comment fait-on?
Selon lui, une entreprise qui ne développe pas ses salariés ne pourra pas prétendre satisfaire ses clients et se développer.
Selon lui, le management s'est arrêté globalement de fonctionner il y a 20 ans et il y a un nouveau besoin auquel il faut répondre (cf. image ci-dessous).


Les taux d'engagement au travail, pays par pays, sont extrêmement faibles avec une moyenne de 15% dans le monde (7% en France, en baisse) pour des taux de non engagement de 60% et de désengagement à 25% ("actively disengaged"!). Le sondage Gallup annuel sur l'engagement est une liste de 12 questions sur leur état d'esprit présent.
Et en même temps, il semble ne pas y avoir de fatalité quand on l'entend citer l'entreprise MARS passé de 15 à 70% de taux d'engagement avec des actions concrètes sur le management.

Questionné sur comment agir vis à vis de la génération Y, il mentionne qu'il faut bien comprendre pourquoi la question de la sécurité est importante pour eux et de remettre en perspective l'état du monde dans lequel ils sont arrivés, dans lequel ils évoluent.

Une variance de 70% sur le taux d'engagement est attribuable à la personne que les salariés questionnés peuvent nommer "manager".
Questionné sur comment l'Intelligence Artificielle peut aide, il a cette formidable réponse de brancher ("plug") l'outil Gallup StrengthsFinder grâce à l'AI chez tout manager (lui donnant ainsi sur les forces de chaque collaborateur sur lesquelles le manager) pour faire d'un mauvais manager un bon manager. Ah oui mais comme il le dit va quand même rester le problème de l'authenticité!

Et vous alors? Qu'en est-il de votre engagement au travail? Qu'avez-vous envie de changer en 2018?

Pour finir, il me reste encore quelques jours pour vous souhaiter une belle année 2018 pleine de joies petites et d'autres plus grandes dans l'instant présent. A bientôt,


#StrengthsFinder #AI #IA #Gallup #Germe